Damien Pairon
Belgium
Hire me« Don’t mess with america » 2010
Type : Sculpture audiovisuel. 2’10’’
Quand les attitudes deviennent forme:
“Don’t mess with America”
Séquences de Westerns Américain (Fusillades, explosions, cris, …) , diffusées alternativement, se répondant l'un l'autre, au travers de 15 téléviseurs superposés dans une forme pentagonale.
Cette représentation cliché d'une Amérique encore répandue, est ici simplifié à un simple déferlement de coup de pistolet, à un dialogue violent où l'on ne distingue plus le bon du méchant.
Ce montage, réaliser à la manière d'une musique répétitive, présente une vision d'un monde où le dialogue disparait pour laisser place à une démonstration de puissance.
Une installation pentagonale tournée vers l'extérieur et fermée sur elle même oblige le spectateur à sa confrontation. Elle est la forme au chiffre 5, symbole de la méditation, du jugement et de l'intelligence. Elle n'a pas d'angle mort et c'est nous qui tournons autour, elle est un centre, celui de l'homme, le centre des relations humaines où pouvoir et force sont en jeu.
Damien Pairon réalise des cut-ups de bande dessinées, de jeux vidéo, de films, de publicités … Il manœuvre le spectateur avec des stéréotypes d’hommes et de femmes de la culture populaire. Ce sont « juste » des images, mais nous réagissons malgré tout avec émotion. Qu’est-ce cependant : l’image ou la réalité ?
« Whatever appears on the télévision emerges as raw expérience for those who watch it / therefore, television is reality and reality is less than télévision. » (videodrome)
« Je monte, j’adapte et je fragmente les icones de notre société actuelle : je cherche dans les souvenirs et dans ceux de la société et je joue avec les associations qu’ils génèrent. L’effet de mon travail est possible grâce aux codes involontaires, à la langue et aux archétypes de notre temps : la consommation de masse, l’obsession pour le sexe, la violence, les viols, la morale changeante… »
« J’utilise les iconographies contemporaines, je les combine avec de la musique et joue avec leur effet inévitable. La langue de l’image et les associations sont tellement fortes, tellement ancrées universellement qu’il est possible d’éveiller des émotions grâce à elles et de les envoyer. Vous pouvez vous persuader que quelque chose n’est pas, mais seul l’effet reste : des images violentes restent la peur, la révolte, l’écœurement… »
